
Une étude menée par la société de recouvrement Intrum Justitia souligne la réduction des délais de paiement des entreprises, tous secteurs confondus. Une tendance à laquelle plusieurs évolutions réglementaires ne sont pas étrangères.
Du mieux, mais encore des marges de progrès. Les entreprises françaises réduisent progressivement leurs délais de paiement sur les premiers mois de l’année 2017 : 27 jours dans le BtoC (-7 jours par rapport à 2016), 46 jours dans le BtoB (-2 jours) et 57 jours dans le secteur public (-1 jour).
Ces chiffres restent toutefois supérieurs aux moyennes européennes, respectivement de 3, 9 et 16 jours. A contrario, si quatre entreprises européennes sur dix admettent régulièrement payer leurs factures en retard, elles ne sont que trois sur dix dans ce cas en France.
Autre indicateur positif : si neuf PME sur dix disaient en 2016 réclamer un délai supplémentaire à leurs fournisseurs, elles ne sont désormais plus que trois sur quatre. Cette tendance se matérialise également par un optimisme accru quant au risque d’impayés, anticipé par (seulement) 17% des entreprises françaises contre 26% en 2016 et 34% en 2015.
Les effets de la loi Sapin 2
Cette amélioration a, notamment, des origines réglementaires. La directive européenne sur les délais de paiement est particulièrement bien connue – et donc utilisée – par les entreprises françaises : 67% la connaissent, contre une moyenne européenne de 31%. Ainsi, 42% des entreprises françaises réclament des frais supplémentaires en cas de retard de paiement contre une moyenne européenne de 27%.
La loi Sapin 2 commence également à produire ses effets : une amende administrative pouvant aller jusqu’à deux millions d’euros peut être infligée aux entreprises réglant trop tardivement leurs factures. Il en est de même pour la publication systématique de l’identité des mauvais payeurs (« name and shame ») incluse dans cette même loi.