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Dans le large éventail des médecines dites « douces », l’ostéopathie obéit à des règles particulières quant à leurs prises en charge, par l’Assurance maladie et les complémentaires santé.
Fondée à la fin du 19e siècle outre-Atlantique, l'ostéopathie est une pratique qui a pour but d'identifier les problèmes fonctionnels (troubles musculo-squelettiques, neurologiques...) afin de les résoudre à l'aide de techniques manuelles. Pour l'ostéopathe, en effet, chaque trouble peut se diffuser à l'ensemble de l'organisme, d'où l'intérêt principal d'en identifier la ou les sources.
Pas de prise en charge de l'Assurance maladie
Les médecines douces ne sont, dans la grande majorité, pas du tout prises en charge par la Sécurité sociale : elles ne sont en effet considérées ni comme des « orientations médicales », ni même comme des « spécialités ». Quelques exceptions subsistent : seules l’homéopathie et l’acupuncture bénéficient d’une prise en charge partielle (à hauteur de 30% au lieu des habituels 70% pour les préparations homéopathiques, considérées comme étant à « service médical modéré »), ainsi que certaines consultations.
Pour l'ostéopathie, toutefois, les actes réalisés par un ostéopathe ne sont pas pris en charge par l'Assurance maladie. La reconnaissance de cette spécialité (en 2002) et la forte augmentation du nombre d'ostéopathes agréés (22 000 praticiens titulaires d'un diplôme spécifique en France) n'ont, pour l'heure, pas conduit à une évolution de la réglementation.
Les ostéopathes sont tenus d'afficher leurs tarifs au titre du droit à la consommation, fixés avec tact et mesure (généralement aux alentours de 50 euros par consultation). Une première consultation de « bilan » aide à mettre en place un programme adapté et efficace lors des prochaines séances : par conséquent, l'ostéopathe peut rediriger le patient vers un médecin généraliste ou spécialiste s'il n'est pas habilité à traiter les troubles décrits.
Les complémentaires santé présentes
Plusieurs complémentaires santé prennent – en partie – en charge les dépenses liées à l’ostéopathie. Elles peuvent procéder à des remboursements dans le cadre de forfaits globaux incluant l’ensemble des actes de médecine douce ou à un forfait spécifique pour l’ostéopathie.
A noter que selon les offres, le remboursement de l’ostéopathie n’est pas inclus dans l’offre « de base » de la complémentaire santé, mais l’est alors dans les formules supérieures. De même, les forfaits peuvent correspondre à un montant global pour l’année ou pour un nombre spécifique de consultations.