Suite à une hospitalisation, le patient peut être amené à recevoir des soins infirmiers à domicile. Mais leur prise en charge, par l’Assurance maladie et la complémentaire santé, dépend de plusieurs facteurs.
Affection de longue durée, suivi de traitements ou d'hospitalisation : chacun peut être amené à avoir besoin de soins infirmiers à domicile. Leur prise en charge, par l'Assurance maladie et la complémentaire santé, obéit à quelques règles.
Prescription médicale
Les soins à domicile (SAD) sont ainsi réalisés par les infirmier(e)s à domicile, qui peuvent être simplement de surveillance, mais aussi de suivi de maternité, de prélèvements pour examens, de pose de pansements, de réalisation de vaccins… Ils diffèrent par conséquent de l'hospitalisation à domicile (HAD) et des Services de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD), réservés aux personnes âgées de plus de 60 ans, actes obéissant à d'autres règles, notamment quant à leur prise en charge par l'Assurance maladie.
Comme ceux de l’ensemble des auxiliaires médicaux (masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes, pédicures-podologues…), les honoraires des infirmiers à domicile sont pris en charge par l’Assurance maladie sur une base de 60%. A noter que ces actes peuvent donc être réalisés à domicile mais également, si nécessaire, dans un dispensaire ou dans un cabinet.
Les SAD incluent également le suivi de pathologies chroniques (diabète, dermatologie...), le maintien à domicile des patients dépendants ou et celui des patients hospitalisés pour des pathologies aiguës.
Des dépassements d'honoraires à surveiller
Attention, toutefois, à vérifier que le praticien est bel et bien conventionné : ces soins infirmiers sont en effet réalisés à 93% par des travailleurs libéraux. Or, ils peuvent alors librement fixer leurs honoraires et peuvent ainsi engendrer d’importants dépassements d’honoraires pour le patient, laissant un important reste à charge même avec une complémentaire santé.
A noter que ces soins sont, eux aussi, soumis à la franchise médicale de 50 cents par acte, somme qui ne peut être remboursée par la complémentaire santé sous peine de ne plus pouvoir prétendre être « responsable ». Pour rappel, cette somme est limitée à 2 euros par jour et 50 euros par an, à garder en mémoire en raison de la fréquente répétition, parfois sur une longue période, de ces actes infirmiers.